Morningshots / Travaux à suivre – Lectures

> Du 13 au 16 juillet 2018 à 10h15, 11h30, 12h45 et 14h00, La Manufacture, Avignon
Entrée libre et en continu

« La parole au théâtre agit ou n’est rien » Michel Vinaver

L’écriture théâtrale, en effet, s’appuie sur l’art de la narration construite en paroles. Et la lecture à voix haute reste une des formes les plus simples et les plus directes pour faire advenir la puissance d’une écriture théâtrale. C’est en tout cas le pari que font les agences membres de la Collaborative, en partenariat avec la Manufacture.
Dire et redire encore… avant que les spectacles ne deviennent des spectacles, ils sont des morceaux, des bribes, des bouts de matière, des utopies, des visions… Les artistes invités durant ces 3 jours auront à cœur de vous livrer un extrait, des idées, une parole, des mots pour susciter votre curiosité, exciter votre intérêt, vous donner envie de les suivre ou de les accompagner. Une invitation intime à partager avec bienveillance et complicité, un moment suspendu d’échange en petit comité.

Vendredi 13 juillet 2018

10h15 : L’Inversion des dents de Jean Cagnard – éditions Espaces 34 / Cie 1057 roses
« La violence vient de ce que j’entends dans la radio à l’heure des informations où les mots semblent épuisés et leur représentation, indistincte et hygiénique. Comme s’il n’était pas supportable, le sens se perd derrière la profusion et l’habitude. » Jean Cagnard
L’inversion des dents, monologue féminin, porte à l’outrance la propension de l’espèce humaine à s’autodétruire. Ce pourrait être un texte d’anticipation … Il questionne notre capacité collective et individuelle à refouler la haine et notre responsabilité dans cette entreprise apocalyptique.
Avec le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon.

11h30 : Spoken Word Tragedy de Louise Emö / La PAC (La Parole au Centre)
Spoken word tragedy est un projet de fusion entre deux types de prises de parole, l’une documentaire et l’autre pamphlétaire, qui passe par le prisme autobiographique de la performeuse et se rassemblent en un cri. Un projet scénique, performatif et poétique.
Avec le soutien de l’Odia Normandie.

12h45 : Le Dernier ogre de Marien Tillet / Cie Le Cri de l’Armoire
Mathias Castagné (guitare) et Samuel Poncet (scénographie) rejoignent Marien Tillet dans ce témoignage musico-slamé. Passé, présent et futur se font les miroirs de nos dévorations, des plus intimes au plus sociétales.

Samedi 14 juillet 2018

10H15 : OVNI de Olivier Maurin / Cie Ostinato
OVNI convoque les paroles singulières de personnes entrées un jour en contact avec une forme de civilisation extraterrestre. Des témoignages bouleversants dont l’indéniable sincérité et la puissance évocatrice n’effacent pas totalement la permanence du doute chez le spectateur. Entre théâtre, réalité, fiction, et injonctions quasi hypnotiques, Viripaev entraine le public dans le grand jeu des illusions.

11h30 : Akila – Le Tissu d’Antigone de Marine Bachelot Nguyen
Dans la France post-attentats, pendant une minute de silence dans la cour d’un lycée, une élève pose un foulard blanc sur ses cheveux. Ce geste interdit provoque remous et interrogations dans la communauté scolaire…
Après avoir créé Les ombres et les lèvres en 2016, et après avoir écrit Le Fils, mise en scène par David Gauchard en 2017, Marine Bachelot Nguyen s’inspire du mythe d’Antigone pour interroger notre République d’aujourd’hui.
Avec le soutien de Spectacle Vivant en Bretagne.

12h45 : Qui va garder les enfants ? de Nicolas Bonneau / Cie La Volige
À partir d’une enquête de plus de deux ans, aux côtés de plusieurs femmes politiques dans leur quotidien, Nicolas Bonneau aimerait raconter leur vie au jour le jour, dans leur métier et dans leur vie personnelle. En dresser des portraits. Femmes de droite ou de gauche. Son choix s’attache à des femmes qui évoluent dans des sphères différentes du pouvoir, local, national ou international. Il restitue leur parcours familial et politique, les convergences, difficultés et différences de ces femmes au combat.

14h00 : La Télécommande de Abdulrahman Khallouf
Après deux textes de théâtre remarqués, Sous le pont et Le Gant, le dramaturge franco-syrien Abdulrahman Khallouf, bordelais d’adoption, a écrit avec son frère Najdat, psychiatre aux Émirats arabes unis, une pièce pour 10 comédiens. L’histoire de la prise de l’Hôpital psychiatrique d’Avicenne par un groupe révolutionnaire en 2014. L’improbable rencontre de deux mondes à l’apogée de la guerre civile en Syrie.
Avec le soutien de l’OARA Nouvelle-Aquitaine.

Lundi 16 juillet 2018

10h15 : L’Amérique de Serge Kribus / Scène Nationale de GAP
Création le 5 novembre 2018. Mise en lecture de Paul Pascot. Avec Florine Mullard, Edward Decesari et Maurin Olles.
L’Amérique, c’est l’histoire de la rencontre entre Jo et Babar, d’un voyage qu’ils feront ensemble, de l’ordre d’un vertige, et qui ne sera pas seulement celui de la liberté et des expérimentations interdites, mais aussi celui d’un apprentissage qui les mènera vers la fin de l’adolescence.
« L’Amérique, ce n’est peut-être pas en Amérique »…

11h30 : 40° sous zéro de Louis Arène
Après Le chien, la nuit et le couteau présenté à la Manufacture en 2017, le Munstrum Théâtre dirigée par Lionel Lingelser et Louis Arène, poursuit son exploration autour de la figure du Monstre. 40° sous zéro (création en mars 2019 à la Filature, scène nationale de Mulhouse) rassemble dans un cabaret mutant et futuriste Les quatre jumelles et L’homosexuel ou la difficulté de s’exprimer de l’auteur argentin Copi.

12h45 : Saint-Félix (enquête sur un hameau français) de Elise Chatauret / Cie Babel
Après une très belle tournée de son dernier spectacle, Ce qui demeure, Elise Chatauret a mené une nouvelle série d’entretiens pour élaborer sa prochaine création. Autour d’une enquête de terrain elle choisit de porter et de transposer à la scène un hameau français. Comment traduire la topographie et les paysages en scénographie et raconter un monde qui disparaît.
Avec le soutien de Arcadi Île-de-France.